Commissariat aux comptes

Entreprise

Petites et moyennes entreprises, grands groupes cotés… la certification des comptes s’adapte à la taille des sociétés et devient un atout pour leur développement.

Une norme adaptée aux petites entreprises

Pour répondre aux besoins des 2,8 millions d’entreprises de moins de 50 salariés que compte la France, la profession a élaboré une norme d’exercice professionnel spécifique, adaptée à la taille et aux enjeux des petites sociétés. Homologuée par un arrêté du Ministère de la Justice en Mars 2009, elle permet de répondre aux besoins spécifiques de contrôle externe des petites structures qui sont également concernées par une exigence de transparence.

Un atout pour le développement de votre entreprise

La certification des comptes réalise pour votre société une des conditions essentielles d’accès au crédit bancaire et un vrai « label » de confiance capable d’attirer les investisseurs. Le contrôle des comptes est également indispensable à la sécurisation du crédit inter-entreprises qui représente en France, un montant deux fois supérieur à celui du crédit bancaire.

Un accompagnement à long terme

L’auditeur légal envisage sa mission dans une perspective de long terme, avec l’objectif de contribuer à la continuité de l’exploitation et à la croissance durable de l’entité qu’il audite. C’est pourquoi il s’efforce d’instaurer un dialogue régulier avec le ou les dirigeants, afin de rester informé des prévisions d’évolution de l’activité, de l’état des financements et des flux de trésorerie.

Prévenir les difficultés économiques et leurs conséquences

La loi française a confié aux commissaires aux comptes une mission obligatoire d’alerte, et par conséquent de prévention. L’objectif est d’agir rapidement, pour que les mesures nécessaires soient prises dans les meilleurs délais, dans l’intérêt de l’entreprise et des parties prenantes. La mission de prévention des difficultés, complétée par la loi de sauvegarde des entreprises doit faciliter la réorganisation de l’entreprise et permettre la poursuite de l’activité, le maintien des emplois et l’apurement des passifs, avant cessation de paiement.

Révéler les faits délictueux

L’auditeur légal a également l’obligation de révéler au Procureur de la République les faits délictueux (fraudes organisées ou non) dont il a connaissance au cours de sa mission. Cette démarche vise à protéger l’entreprise et ses dirigeants mais également son environnement.

Mon entreprise a-t-elle l’obligation de faire certifier ses comptes ?

Les sociétés suivantes sont obligées de faire certifier leurs comptes :

  • Les SA (Société Anonyme) et SCA (Société en Commandite par Actions)
  • Les SAS (Société par Actions Simplifée) qui contrôlent ou sont contrôlées par une ou plusieurs sociétés, sans condition de seuils ou lorsque deux des trois seuils suivants sont dépassés à la clôture de l’exercice social : bilan : 1 Million d’Euros, Chiffre d’Affaires Hors Taxes : 2 Millions d’Euros, Effectif : 20 salariés.
  • Les autres sociétés commerciales réunissant deux des trois critères suivants : 50 salariés, 3,1 Millions d’Euros de Chiffre d’Affaires Hors Taxes, 1,55 Millions d’Euros de total du bilan.

Dans une économie plus libre, le renforcement du contrôle externe devient un atout d’autant plus pertinent que ce contrôle est effectué par une profession indépendante qui peut contribuer à éclairer les entrepreneurs au moyen d’avis et de recommandations, sans s’immiscer dans la gestion de l’entreprise.

Les grandes entreprises

La Loi de sécurité financière (LSF) a renforcé les prérogatives des commissaires aux comptes, s’agissant du contrôle des sociétés cotées. Ils sont souvent présents aux réunions du comité d’audit et des conseils d’administration qui arrêtent les comptes annuels et semestriels. L’expression de leur opinion est attendue par les actionnaires réunis en assemblée générale.

Le co-commissariat aux comptes

La LSF a confirmé le principe de co-commissariat aux comptes, obligatoire en France pour les entreprises publiant des comptes consolidés. « Les commissaires aux comptes se livrent ensemble à un examen contradictoire des conditions et des modalités d’établissement des comptes », dit le texte de la loi. Ce système renforce l’indépendance d’une part, mais également l’efficacité des auditeurs en apportant une compétence technique plus large et complémentaire, dans le cadre d’un exercice équilibré du co-commissariat aux comptes.

Les points forts
  • Un atout pour le développement de votre entreprise
  • Un accompagnement à long terme
  • Prévention des difficultés économiques et de leurs conséquences
  • Protection de l'entreprise, de ses dirigeants et de son environnement
Questions & Réponses
  • Mon entreprise a-t-elle l'obligation de faire certifier ses comptes ?
Les sociétés suivantes sont obligées de faire certifier leurs comptes :
    • Les SA (Société Anonyme) et SCA (Société en Commandite par Actions)
    • Les SAS (Société par Actions Simplifée) qui contrôlent ou sont contrôlées par une ou plusieurs sociétés, sans condition de seuils ou lorsque deux des trois seuils suivants sont dépassés à la clôture de l'exercice social : bilan : 1 Million d'Euros, Chiffre d'Affaires Hors Taxes : 2 Millions d'Euros, Effectif : 20 salariés.
    • Les autres sociétés commerciales réunissant deux des trois critères suivants : 50 salariés, 3,1 Millions d'Euros de Chiffre d'Affaires Hors Taxes, 1,55 Millions d'Euros de total du bilan.
Dans une économie plus libre, le renforcement du contrôle externe devient un atout d'autant plus pertinent que ce contrôle est effectué par une profession indépendante qui peut contribuer à éclairer les entrepreneurs au moyen d'avis et de recommandations, sans s'immiscer dans la gestion de l'entreprise.

La certification des comptes des comités d’entreprise

La loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale prévoit des mesures destinées à favoriser la transparence des comptes des comités d’entreprise.

Des comptes annuels plus ou moins simplifiés selon la taille du CE en 2015.

Les comités d’entreprise auront l’obligation, pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2015, d’établir des comptes annuels selon des modalités définies par un règlement de l’ANC (C. trav. art. L 2325-45 créé par la loi précitée). Certains devront donc nommer un expert-comptable et un commissaire aux comptes.

La loi rend ainsi obligatoire, non seulement la désignation d’un trésorier (C. trav. art. L 2325-1 modifié) et la conservation des comptes pendant 10 ans (C. trav. art. L 2325-56 nouveau), mais également la tenue d’une comptabilité, une procédure d’arrêté et d’approbation des comptes, la mise en place d’une commission des marchés au sein des gros CE.

Une présentation simplifiée des comptes, dont les modalités seront fixées par un règlement de l’ANC, est prévue pour les comités d’entreprise de taille moyenne, ne dépassant pas deux des trois seuils fixés par décret (nombre de salariés, ressources annuelles et total du bilan). Ces comités d’entreprise pourront n’enregistrer leurs créances et leurs dettes qu’à la clôture de l’exercice.
Les plus petits comités d’entreprise, dont les ressources annuelles ne dépasseront pas un seuil fixé par décret, pourront bénéficier d’une comptabilité ultra simplifiée. Ces comités d’entreprise pourront ne tenir qu’un livre de comptes retraçant chronologiquement les montants et l’origine des dépenses réalisées et des recettes perçues (C. trav. art. L 2325-46 créé par la loi précitée).
Ces comités d’entreprise devront également établir une fois par an un état de synthèse simplifié portant sur des informations complémentaires relatives à leur patrimoine et leurs engagements en cours.

Des comptes consolidés pour les CE contrôlant d’autres entités à compter de 2016.

Lorsque l’ensemble constitué par le CE et les entités qu’il contrôle (société de secours mutuel, SCI, associations…) atteint le seuil requis pour être considéré comme un gros CE, la loi impose au CE d’établir des comptes consolidés (C. trav. art. L 2325-48 nouveau) à compter du 1er janvier 2016.

Les seuils délimitant les 3 types de CE seront fixés par décret (C. trav. art. L 2325-45-II, L 2325-46 et L 2325-58 nouveaux). D’après les travaux parlementaires, ces seuils devraient être fixés comme suit :

– seraient considérés comme petits les CE dont les ressources annuelles ne dépassent pas 153 000 euros ;

– seraient considérés comme moyens , les CE qui, à la clôture d’un exercice, n’excèdent pas au moins 2 des 3 critères suivants : 50 salariés en équivalent temps plein, 1,55 millions d’euros de bilan et 3,1 millions de ressources ;

– seraient considérés comme gros , les CE qui, à la clôture d’un exercice, excèdent au moins 2 de ces 3 critères.

Les moyens CE doivent recourir à un expert-comptable et les gros CE à un commissaire aux comptes

La loi impose aux CE de taille moyenne, qu’ils aient ou non opté pour une comptabilité simplifiée, de confier la mission de présentation de leurs comptes annuels à un expert-comptable . Le coût de cette mission est pris en charge par le comité d’entreprise sur sa subvention de fonctionnement (C. trav. art. L 2325-57 nouveau).

Seule la présentation des comptes annuels devant être confiée à l’expert, ces comités d’entreprise restent bien entendu libres de tenir préalablement eux-mêmes leurs comptes.

Les gros CE, ainsi que les CE tenus d’établir des comptes consolidés, sont quant à eux tenus de faire certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes investi d’un devoir d’alerte lorsqu’il relève, à l’occasion de sa mission, des faits de nature à compromettre la continuité de l’exploitation du comité d’entreprise Le coût de cette certification doit être pris en charge par le comité d’entreprise sur sa subvention de fonctionnement (C. trav. art. L 2325-54 et L 2325-55 nouveaux).

Les gros CE doivent nommer au moins un commissaire aux comptes et un suppléant, distincts de ceux de l’entreprise. Le comité d’entreprise tenu d’établir des comptes consolidés doit quant à lui nommer 2 commissaires aux comptes.

Les points forts
  • La certification des comptes crédibilise les informations financières en apportant un regard extérieur et indépendant, source de confiance indispensable aujourd'hui.
  • Nous sommes indépendants, extérieur à l'entreprise et à son comité d'entreprise.
  • Nous avons prêté serment devant la cour d’appel.
  • Nous sommes tenus au secret professionnel et au respect d’une déontologie stricte.
Questions & Réponses
  • Quelles différences avec notre Expert-Comptable ? L'auditeur légal contrôle les comptes après évaluation des risques et intervient au bénéfice du comité d'entreprise et de ses tiers (salariés, partenaires...) et bien évidemment de l'entreprise elle-même. (L'expert comptable prépare et finalise les comptes)
  • L’intervention d’un auditeur légal n’est-elle pas trop lourde ? Le commissaire aux comptes adapte ses travaux selon des normes professionnelles prenant en compte la taille des comités d'entreprises pour des contrôles ciblés et adaptés.

Le secteur public

Au-delà du secteur associatif, le commissaire aux comptes intervient aujourd’hui également dans un nombre croissant d’organismes publics et d’administrations, un secteur en pleine évolution, dans un contexte de sécurisation financière.

De plus en plus d’administrations et les universités qui souhaitent leur autonomie, doivent faire certifier leurs comptes. Depuis 2006, le législateur français l’impose à la Sécurité sociale. Le contrôle des comptes du régime général est confié à la Cour des Comptes tandis que la certification des comptes des autres régimes revient aux commissaires aux comptes. Cette mission constitue une reconnaissance majeure du rôle de la profession par l’Etat. Elle s’organise dans le cadre d’un groupe de travail auquel participent des représentants de la Cour des comptes, du Ministère de la Santé et de la CNCC.

D’autres entités sont tenues de nommer un commissaire aux comptes :

  • Les comités interprofessionnels du logement
  • Les entreprises publiques sous certaines conditions
  • Les Assedic et l’Unedic
  • Les organismes collecteurs et de formation de droit privé au-delà de certains seuils
  • Les caisses de règlements pécuniaires des avocats (CARPA)
  • Les établissements publics nationaux (EPN) dont les musées, les ports maritimes…
  • Les formations politiques
  • Les chambres consulaires (CCI, Chambres des métiers et de l’artisanat…)
  • Les sociétés d’économie mixte (SEM)
  • Les mandataires judiciaires
  • Les universités
  • les hopitaux

Le déroulement de la mission de certification du commissaire aux comptes

Le commissaire aux comptes articule sa mission de certification en grandes étapes, de l’acceptation de la mission à la formulation de son opinion.

Une connaissance globale de l’entité doit être acquise afin d’orienter la mission et d’appréhender les domaines et systèmes significatifs. En effet, si l’audit légal, dans ses principes et ses modalités, est gouverné par un corpus de normes de référence, le commissaire aux comptes adapte sa mission aux besoins et à l’environnement des entités dont il certifie les comptes.

Sa mission débute par une phase de prise de connaissance générale de l’entité et d’identification des risques d’anomalies significatives dans les comptes. Pour cela, il prend connaissance du secteur d’activité, de la situation économique et financière de l’entité et apprécie les risques juridiques, fiscaux et liés à l’organisation générale.

Les temps forts de la mission de certification

Première rencontre avec le dirigeant

  • échange et analyse de la situation
  • appréciation de l’indépendance et des compétences sur le dossier
  • une étape utile pour les six exercices de la mission correspondant à un mandat

Explication sur les modalités d’intervention

  • modalités adaptées à l’entité
  • calendrier et honoraires
  • une lettre obligatoire lors du premier exercice, recommandée si les conditions changent

Prise de connaissance de l’entité

  • visite des lieux
  • évaluation des risques d’anomalies significatives, prise de connaissance des procédures de contrôle interne de l’entreprise pertinentes pour les besoins de l’audit
  • définition du plan de mission et du programme de travail

Exécution du programme de travail

  • analyse et détection des anomalies significatives dans les comptes
  • investigations par sondages
  • remarques sur les points à améliorer et demandes d’ajustements

Ultime travail d’analyse et de contrôle

  • échange avec le dirigeant
  • vérification des ajustements demandés
  • validation des comptes

Restitution des travaux

  • présentation du rapport à l’assemblée générale
  • le commissaire aux comptes exprime son opinion en certifiant que les comptes sont « réguliers et sincères et qu’ils donnent une image fidèle », avec ou sans réserves et en justifiant ses appréciations
  • d’une manière générale le rapport présente toutes les observations utiles. Il est également à disposition des tiers. Il marque la fin de sa mission annuelle